Comment la crise d’adolescence se manifeste-t-elle ?



МОСКОВСКИЙ ГОСУДАРСТВЕННЫЙ ОБЛАСТНОЙ УНИВЕРСИТЕТ

La crise d ’ adolescence

 

 

Кондакова И.А.,

факультет психологии,

отделение социальной педагогики,

 д/о, 2 курс, 21гр.,

 

Научный руководитель:

к.п.н., доцент

Померанцева Н . Г .

Москва

2011

Approche historique et socio-culturelle

" Adolescence " vient du latin " adolescere " qui signifie " grandir vers ". Mais l'adolescence n'est ni universelle, ni naturelle. Dans certaines cultures, l'adolescence n'existe pas. La progression de l'enfance à l'âge adulte est uniforme (rites initiatiques). Tandis que dans notre société, il s'agit d'un moment de rupture entre l'enfance et l'âge adulte. Historiquement, l'adolescence est née au milieu du XIXe siècle. Alors qu'à la puberté les jeunes devenaient, hors de la famille, apprentis ou servantes, l'adolescent va rester de plus en plus longtemps dans sa famille. L'évolution qui a généré l'adolescence est caractérisée par le déclin de l'apprentissage traditionnel des métiers avec l'industrialisation et l'extension de la scolarisation.

Qu’est-ce qu’un adolescent ?

On serait tenté de le définir par son âge… «est dit adolescent toute personne se situant entre tel âge et tel âge…» Peut-on le figer dans un âge à deux chiffres ! Alors que le but de ce passage est d’abord maturatif. “Adolescence” : veut dire croître, pousser, grandir, se fortifier, dépasser l’âge de tutelle et devenir majeur, qui dépasse largement la période de puberté. Devenir majeur, signifierait en quelque sorte la fin de l’adolescence. Etre majeur, être responsable, être autonome… alors qu’il est clairement établi actuellement que “les jeunes” ont de plus en plus de difficultés à s’autonomiser. Il n’est pas rare de rencontrer des jeunes de plus de 20 ans et parfois même de trente qui vivent sous le toit de leurs parents en dépendance totale. La rationalisation est là pour sauver la mise, “les temps sont difficiles, les difficultés matérielles, la chèreté de la vie…”permet aux uns et aux autres de mieux assumer cette rupture difficile. La dependence affective est souvent le moteur de cette adolescence qui traîne en longueur. Etre adolescent, c’est être “entre deux”, entre enfance et âge adulte, quitter, abandonner la période de l’enfance où on est sensé être choyé, aimé, entouré pour faire le pas vers cette période où tout le poids social pèse, d’autant que l’image véhiculé actuellement de l’adulte n’est guère attrayante, mais plutôt routinière.

Alors qu’il est souvent pris dans une image de la vie idéalisée, l’adolescent rêve de grands projets, d’une vie faite d’imprévus, d’aventures, de réalisations merveilleuses. Le monde qu’on lui propose n’est qu’instabilité, insécurité, guerres, mensonges et engendre une incapacité à se projeter malgré tous ses efforts dans un monde meilleur. Du brillant élève, il se voit diplômé chômeur ; du travailleur acharné, se profile le chômage ; des bras chargés d’espoir, un monde basé sur l’inégalité se montre à lui; du Moi Idéal flamboyant, un Idéal du Moi sombre.

Sur le plan psychoaffectif, c’est une période dite de latence, où la reviviscence de la problématique oedipienne se joue. L’adolescent est tiraillé entre des pulsions régressives et un besoin, une nécessité de s’autonomiser. Ce n’est pas un hasard, si c’est à cette période, dans cette tranche de vie que se manifestera plus ou moins bruyamment les difficultés existentielles du jeune adulte. De la fugue à la tentative de suicide, les comportements seront souvent des attitudes et des reactions à risque.

Si la contestation est le règne de l’adolescent, le conflit des générations sera à son acmé. Si ces attitudes sont irritantes, elles sont néanmoins porteuses de vie. On assistera malheureusement et souvent de façon passive à une déstructuration de la personnalité où, en l’état actuel des choses, nous ne pouvons répondre que par des accompagnements parcellaires et rarement efficaces. Si l’Organisation Mondiale de la Santé reconnaît que 1% de la population est atteinte de schizophrénie, c’est quasiment toujours à cet âge qu’elle montrera les premiers signes de son éclosion.

C’est surtout lors des premières années que l’adolescent va se montrer opposant, querelleur, négatif. Il cherche, il doute, il change. Ne sachant ni que faire, ni comment être, il s’essaie à toutes les possibilités. Les audaces alternent avec les peurs, les crises avec les accalmies, les révoltes avec les soumissions, l’activité débordante avec l’épuisement, les exigences d’autonomie avec la recherche d’un modèle à suivre, les volteface d’opinions avec un fanatisme têtu… Parfois d’un jour à l’autre, il hait puis il aime ses parents, se peigne pendant des heures puis plus du tout, bouillonne d’énergie dès cinq heures du matin puis traîne interminablement au lit, bavarde et ratiocine sans arrêt puis se mure dans un mutisme total, plaisante et rit puis grogne et insulte, il se montre brutal puis apeuré et malheureux, il se comporte comme un bambin puis révèle une maturité surprenante ; il se trouve épatant puis misérable et laid.

Il cherche son identité, il expérimente des comportements et des attitudes, il enregistre la réaction d’autrui ainsi que ses propres sentiments. On voit bien à quel point la crise est inévitable et nécessaire. Si tout va bien l’adolescent trouvera des solutions à ce qui le tracasse. Sauf accident, l’adolescent aura découvert, en abordant l’âge adulte, ce qui lui convient et comment vivre avec les cartes qui sont les siennes. Il saura qu’il est bon à quelque chose et il saura à quoi; il aura renoncé à des rêves illusoires, des ambitions démesurées, des regrets stériles; il pourra désormais mener sa vie de façon dynamique et satisfaisante… Si tout s’est bien passé…

L’adolescent s’écarte de ses parents et de leur demande simultanément de desserrer les liens qui les attachent, d’admettre que sa vie lui appartient. Cette évolution exige le plus souvent un travail très dur: L’adolescent ne sait faire que confusément ce qu’il est en train d’accomplir, d’une part, et de l’autre, la majorité des parents s’obstinent à vouloir le maintenir sous leur férule, à moins qu’ils ne poussent impatiemment leur enfant à avancer plus vite que celui-ci ne peut le faire. Parfois c’est la catastrophe des ordres contradictoires “Il faut apprendre à te débrouiller tout seul ; mais ne fait pas de bêtises, tu me ferais trop de peine (devient grand, mais reste mon gentil petit enfant…)”.

Cependant, l’adolescent est également habité par la peur de perdre la sécurité affective offerte par ses parents. Il craint aussi de se perdre soi-même. En rejetant ses parents il se vide d’une bonne part de sa propre substance, faite d’identification à ses parents et d’acceptation de leurs normes. Son vide intérieur est rendu plus effrayant encore par la marée sexuelle qui l’envahit : L’adolescent désire intensément la relation sexuelle, mais il la redoute (d’où la violence et la volonté de domineer l’autre sexe : les bravades, le machisme des garçons, la coquetterie provocante des filles ou la fuite par timidité.)

Si le conflit est trop fort, insupportable, l’adolescent aura du mal à maintenir son opposition à l’égard de ses parents. La grande culpabilité qu’il éprouve, le pousse à refouler le conflit et à se réfugier dans l’enfance au lieu de franchir cette étape de sa vie. Incapable de rejeter le système d’identification aux parents, il va se complaire dans son enfance, rester très attaché à sa famille et très dépendant d’elle. Il n’assumera pas la nouvelle réalité de ses pulsions et s’évadera dans les rêveries, dans l’imaginaire. Ceci explique le retard de certains adolescents à faire leur crise ainsi que le regain d’infantilité et de minorisation que l’on constate dans certaines familles. L’Adolescent stagne ou régresse dans son comportement, il est incapable de supporter la frustration engendrée par le rejet des parents. Les causes de ce retard vers la maturation et l’autonomie de la personnalité peuvent être multiples :

- Précarité de l’adolescent qui a une personnalité névrotique et qui par besoin d’amour et de sécurité maternelle ne peut livrer le combat de l’acquisition de sa propre autonomie qu’au prix d’un effort tel que toute expression de ce conflit lui est impossible.

- Milieu social et culturel extrêmement rigide et castrateur où l’adolescent n’a pas le droit à la parole et où les relations sociales, comme un destin impossible sont à remettre en question. Milieu clos et conformiste incapable d’intégrer les velléités de révolte et d’instabilité que suppose la réalisation de l’adolescent

- Milieu familial où il n’est pas possible à une personne de s’en éloigner et de s’en affranchir. Ces famille-castes où l’autorité formelle du père exerce un tel contrôle qu’elle aboutit à détruire et à minoriser toute volonté d’affranchissement et de libération. L’adolescence n’est vécue que comme moyen pour les parents d’exercer leur tutelle et de réprimer cette nouvelle liberté qui est perçue comme une rivalité par le pouvoir parental.

 D’une mère excessivement sécurisante et captatrice, voire névrotique ou psychotique, qui ne peut accepter sans sombrer dans la maladie, que l’adolescent ne soit plus un enfant qu’elle couvait. Il fait partie de son corps propre et il est impossible à l’adolescent de se situer en dehors de ce corps pour exister par lui-même.

Comment la crise d’adolescence se manifeste-t-elle ?

Les manifestations de la crise d'adolescence sont diverses : elles peuvent aller de l'irritabilité et des remises en cause, du repli sur soi-même et du sentiment d'incompréhension jusqu'à des comportements tels que violence, fugue, prise de drogue, délinquance, atteintes corporelles voire tentatives de suicide.

Des situations critiques

Les principaux changements sont liés à la puberté. Celle-ci se caractérise par un développement des organes génitaux, une forte croissance (en début de puberté, un garçon peut grandir d'un centimètre sur un mois !), une pilosité se développant à certains endroits du corps... le tout en relation avec des modifications des secretions hormonales.

A coté de ces aspects physiques, les composantes psychologiques sont tout aussi importantes. De ce point de vue, les changements sont importants, et en l'espace de quelques mois, l'enfant comme son entourage doivent se "familiariser" avec ces évolutions. Dans un certain nombre de cas, des problèmes surviennent, et un mal-être chez l'adolescent peut le conduire vers des situations critiques...

Les troubles alimentaires

Anorexie, boulimie, ou autres troubles du comportement alimentaire... on en parle souvent parce qu'ils sont malheureusement fréquents et qu'ils peuvent être difficiles à prendre en charge. L'anorexie, par exemple, touche en moyenne neuf filles pour un garçon et se révèlent souvent entre 12 et 20 ans.

La boulimie se traduit généralement par des pulsions pour manger sans avoir faim, en grande quantité, et en cachette. Il arrive que la jeune fille se fasse ensuite vomir. Ce trouble entraîne une fatigue générale, des crampes, et à la longue des lésions à l’œsophage, mais aussi des dents en raison de l'acidité remontant de l'estomac. Il peut se produire une alternance de phases boulimiques et anorexiques.

Les adolescentes anorexiques font du désir de maigrir leur obsession principale. Elles diminuent la quantité de nourriture mangée et écourtent voire évitent les repas le plus possible. Certaines patientes ne perçoivent pas leur corps tel qu’il est, et nient une maigreur avancée, ce qui complique le traitement. Lorsque la dénutrition présente un risque vital, une hospitalisation s’impose.


Дата добавления: 2019-02-22; просмотров: 223; Мы поможем в написании вашей работы!

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